Processus électoral. Le travail inutile des experts de la Cedeao
L’arrivée d’experts venant de la Cedeao pour donner un coup de pinceau au fichier électoral a été diversement accueillie par l’opinion. D’aucuns se sont montrés optimistes, d’autres -moins flexibles – ont mis en avant leur pessimisme quand à cette mission improvisée par l’organisation sous-régionale pour sauver un processus électoral en panne.
À la fin, force est de reconnaître que ces experts ont accompli un travail de qualité, en dénonçant plus de deux millions et demi d’électeurs fictifs.
Maintenant que la date des scrutins est fixée pour le 22 mars, c’est-à-dire dans 9 jours, il faut reconnaître que ce beau travail des experts est inutile, du moins pour ces élections immédiates. Les cartes d’électeurs, les listes électorales et tout le matériel étant distribués, il n’y a rien qui puisse garantir la crédibilité et la transparence d’autant plus que les 2,5 millions de votants fictifs ont déjà en leur possession tout ce qu’il faut pour voter en toute impunité.
Après le travail de ces experts, il fallait revoir tout le processus, revenir à l’imprimerie pour de nouvelles cartes d’électeurs et autres paperasses y afférents.
Bref, l’implication de la Cedeao n’a rien apporté de significatif, rien de nouveau car le travail accompli ne garantit ni la transparence ni la crédibilité du référendum constitutionnel et encore moins les législatives. Tel que l’avait dénoncer l’opposition, cette mission n’était que de la poudre aux yeux destinée à tromper l’opinion et feindre d’accepter la compromission. Bien au contraire !
Sambegou Diallo