Scène politique : Les vrais raisons de la candidature de Dalein
L’UFDG a tenu son congrès ce dimanche pour confirmer la candidature de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle d’octobre prochain.

Un congrès improvisé puisqu’il n’a été décidé que la veille dit-on. Qu’est-ce qui, tout d’un coup, a motivé l’opposant à se mettre à califourchon pour entrer dans la danse après plusieurs mois de tergiversation?
Pourquoi a-t-il accepté d’accompagner Alpha Condé dans ce processus électoral biaisé ?
Les martyrs inhumés au cimetière de Bambeto et ailleurs en Guinée sont ent rain de se retourner dans leurs tombes.
Dimanche matin, ce congrès hâtif a donc eu lieu. A la surprise générale, aucun parti politique d’opposition n’a été, comme à l’accoutumée, invité. Même pas l’UFR de Sidya Touré qui l’avait épaulé, contre vents et marées, au second tour en 2010.
Étonnamment, il n’y a que le RPG d’Alpha Condé qui été convié!
Si aucun leader du FNDC et des autres partis d’opposition n’ont été aperçus parmi les « convives », des délégués du RPG-AEC étaient là, les yeux hagards et les lippes déployées comme des péninsules, admirant de leur gesticulation le spectacle.
Plus étonnant encore, les forces de l’ordre n’ont pas été déployées à Hamdallaye, quartier général de l’UFDG alors que, par les temps qui courent, le locataire de Sékoutouréyah, quo ne tolère plus la moindre contradiction, est prompt à mâter…
Faut-il croire qu’Alpha Condé ait passé un deal avec le chef de l’opposition qui accepte de se résigner à cette destinée? En témoigne le budget de campagne élaboré par celui-ci; un montant qui se chiffre à 27 milliards de FG. Qui pour payer cette somme dans le but de défendre une cause perdue et soutenir un candidat battu d’avance?
Autre talon d’Achille, l’intense ballet diplomatique entre Alpha et Dalein sans lequel cette présidentielle, dans les conditions initiales, n’aurait aucune crédibilité. Enfin, après plus d’un an de lutte et de sacrifices, tant humains que matériels, l’UFDG accepte de reconnaître la Constitution version alpha et de quitter le FNDC. Finalement, l’on aura compris que la différence entre leader et dealer est aussi mince qu’un fil de rasoir. Il n’y a que les deux consonnes qui permutent.
Marcel Loua