Futur gouvernement, attention à l’arnaque du CGT de Sorel Keïta : Le cas Me Abass Bangoura

Alors que le nom du futur Premier ministre Guinéen est attendu, des rumeurs circulent et attribuent des portefeuilles ministériels à certaines personnes qui se sont malheureusement illustrées dans des mœurs indignes de la bonne moralité que clame le Président du CNRD, le Colonel Mamadi Doumbouya.

Parmi ces cadres dont la compétence ne s’est jamais manifestée en Guinée, Me Abass Bangoura qui a été, en plus, au cœur d’une affaire d’escroquerie reconnue.

En effet, le lundi, 24 Octobre 2016, il y a exactement 5 an, Me Abass a été interdit par ses pairs (le conseil de l’ordre des avocats à Conakry) d’exercer le métier d’avocat en République de Guinée. Pour cause de « détournement, abus de confiance et escroquerie » selon le motif invoqué par le Conseil de l’ordre des avocats de Guinée pour justifier la sanction contre leur collègue indélicat accusé d’avoir tacheté et salit la Robe.

Cette affaire pour laquelle, Me Abass a été condamné par ses collègues remonte à 2012 lorsque, Mme Diamilatou Diallo a saisi le Cabinet de Me Abass Bangoura pour l’achat d’un terrain à Tèminintaye, au centre-ville de Kaloum. L’avocat est allé vite en besogne, en demandant Mme Diamilatou Diallo de verser un montant de huit cent millions de franc guinéens dans son compte. Ce qui fut fait.

Mais, en vain ! L’avocat va utiliser cet argent pour d’autres fins alors que, Mme Diamilatou détenait toutes les pièces justificatives de la transaction bancaire. Ainsi, le conseil de l’ordre des avocats est aussitôt saisi.

Après quatre ans, l’affaire Me Abass Bangoura et Dame Diamilitou Diallo reprend surface. L’accusé, Me Abass a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Et c’est ainsi qu’immédiatement, le conseil de l’ordre des avocats a décidé donc de le lui retirer la carte professionnelle d’avocat. Tout en lui interdisant d’exercer le métier pendant un an.

Et Me Abass Bangoura face à cette humiliation s’était réfugié en France. Où il adhère au Conseil Transitoire Guinéen de Sorel Keïta. Ainsi, après la chute d’Alpha Condé, chacun se culpabilise, même les escrocs les plus évidents.

Comment un tel personnage, 5 ans après, peut-être pressenti Ministre de la Justice d’un Gouvernement qui se veut de bonne moralité en opérant la rupture totale non seulement avec la mauvaise gouvernance mais aussi avec des formes d’escroquerie et d’abus de confiance ?

Ce serait la pire injure pour les avocats guinéens, le justiciable guinéen et la Justice guinéenne.

Il est important que les uns et les autres n’abusent pas de la bonne foi du Président du CNRD, Mamadi Doumbouya. Ce dernier, avant de former son Gouvernement devrait opérer une enquête de moralité complète sur les propositions qui lui sont soumises.

Le Conseil Guinéen de Transition de Sorel Keïta doit également cesser de tromper le CNRD en mettant dans ses bagages des femmes et hommes sulfureux. Si son combat contre la mauvaise gouvernance d’Alpha Condé a été noble, le CGT n’a aucun droit d’abuser de la confiance et de l’estime que lui voue le Colonel Mamadi Doumbouya en réclamant des portefeuilles pour ses membres à la réputation ternie par leurs propres agissements et malhonnêteté.

Mohamed Soumah

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