Scandales à la CNSS : Qui vole un œuf volera un bœuf…

C’est un adage aussi vieux que le monde. Il est encore d’actualité car l’affaire UNIVERSAL COMMUNICATIONS LE POINT -CNSS défraie l’actualité depuis 72 heures. Au moment où le personnel de la CNSS est transporté par des bus en location depuis plusieurs mois, le locataire de l’immeuble de koulewondy vient de payer aux frais des cotisations sociales le montant de 67.800 euros pour la publication de sa photo et une demi-page dans un magazine que les assurés ne liront jamais.

Un bus coaster de 25 à 30 places, rendu au port de Conakry ne coûterait pas plus de 45.000 euros.
Entre les deux actions, il n’y a rien à comparer, tant sur l’opportunité que sur la portée ou encore l’intérêt.
Mais Bakary Sylla alias SYLBAK préfère louer des bus que d’en acquérir. Cest desormais les garages du gouvernement qui prêteraient leurs services à la CNSS.

On se demande bien depuis quand la location de véhicules fait partie des attributions des garages du gouvernement, au détriment des sociétés légalement établies. De toutes les façons, SYLBAK s’est fait acheter dès sa nomination, deux véhicules V8, pour lui et son adjoint.

Quant au groupe électrogène de la CNSS, il est tombé en panne, par manque d’entretien et depuis, la CNSS est plongée dans le noir dès la moindre coupure d’EDG.

L’achat d’un nouveau groupe n’est pas la priorité de SYLBAK.

Pire encore, le siège de la CNSS qui s’imposait il y a quelques temps par sa grandeur et son architecture, tombe petit à petit en ruine. Nul n’a besoin de microscope pour s’en apercevoir. Les carreaux de revêtement sont presque tous tombés.

Quant à l’intérieur de l’édifice, n’ayez surtout pas besoin des toilettes quand vous vous y rendez. Elles coupent tout besoin de soulagement. Et les femmes sont celles qui en souffrent le plus, excusez du peu.

Les consommables sont de plus en plus rares et les travailleurs se rabattent sur les cabines de prestations pour imprimer ou photocopier les documents de la CNSS.

En attendant, notre SYLBAK mobilise les fonds et tant pis pour les fonctionnement de l’institution. La CNSS se meurt à petit feu, sous le regard impuissant des travailleurs et le silence coupable des décideurs. Nul ne dira que la sonnette d’alarme n’a pas été tirée.

Malgré tout le tapage relatif au respect des règles et procédures, notamment en matière de passation de marchés, SYLBAK a fait fi de tous les principes sacro-saints, pour attribuer un marché de communication institutionnelle à une société dont le patron est reconnu pour ses agissements mafieux auprès des gouvernements en Afrique.

Si vraiment le slogan de moralisation de la gestion publique n’est pas un vœu pieux, SYLBAK devrait tirer les conséquences de ses actes.

Il s’agit moins du montant que de moralité, en tout cas sous l’ère du CNRD. A bon entendeur, salut!

Camara Ousmane

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