L’audition à huis-clos des victimes de viol du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Selon Me Dinah Sampil, l’un des avocats de Dadis Camara, une victime de viol est venue témoigner ce lundi 13 mars. Elle aurait expliqué comment elle a été violemment agressée par quatre individus qui ont abusé d’elle de manière répétée. La victime aurait également subi des coups et des blessures avant, pendant et après les actes de viol, ce qui a nécessité son évacuation vers un pays de la sous-région pour y recevoir les soins appropriés.
La victime, visiblement atteinte dans sa dignité et meurtrie, n’a pu identifier ses bourreaux en raison des circonstances dans lesquelles les faits sont survenus. En effet, le crépitement des balles et le fait que la plupart des agresseurs avaient le visage voilé et déformé par des peintures les empêchaient d’être reconnus. Ainsi, la victime n’est pas en mesure de nommer ses agresseurs. Cependant, elle a affirmé être victime de viol de la part de plusieurs personnes au même endroit.
Il est regrettable de constater que la victime a été empêchée de donner des noms et des identités précises de ses agresseurs, ce qui rend la tâche de la justice encore plus difficile. Les crimes commis lors du massacre du 28 septembre 2009 doivent être jugés de manière impartiale et juste. Les victimes doivent être écoutées et protégées, et les coupables doivent être traduits en justice.
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