Vol d’armes à Kindia : Cinq accusés devant le tribunal militaire, des révélations troublantes

Selon des informations distillées cet après-midi par Guinéenews, cinq accusés, dont quatre militaires et un civil, ont comparu devant le tribunal militaire ce jeudi 11 mai pour leur implication présumée dans le vol de 175 armes au centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix de Samoreyah, situé à Kindia. Tous les accusés étaient en service au magasin d’armement du centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix à Kindia. Les accusations portées contre eux sont graves et incluent notamment le vol, vente d’armes, transfert illicite d’armes, recel, complicité, blanchiment de capitaux et financement du terrorisme.

Lors du procès, le chef de greffe a révélé des informations troublantes tirées des procès-verbaux. Le sous-lieutenant Aboubacar Sidiki Kaba, considéré comme l’accusé principal, a avoué avoir participé à un trafic d’armes avec un groupe affilié à l’État islamique basé au Mali. L’un des co-accusés, le caporal Lancinet Oularé, a nié toute implication dans cette affaire et a affirmé que le vol des armes avait été ordonné par l’ancien chef d’état-major général des armées, le général Sadiba Koulibaly. Selon les explications fournies, ces armes étaient destinées à neutraliser un groupe à Madina-Oula.

Sur les 175 armes dérobées, seulement 19 ont été récupérées par la gendarmerie de sécurité routière de Kankan. Le reste aurait déjà été acheminé vers le Mali, sa destination finale. Face à ces éléments, la défense a demandé un renvoi afin de pouvoir prendre connaissance de l’intégralité du dossier. Par conséquent, l’affaire a été renvoyée au 16 mai prochain pour la poursuite des débats.

Les accusations portées contre le général Sadiba Koulibaly sont d’une gravité particulière et nécessitent une analyse approfondie lors des prochaines audiences. Sa nomination et son limogeage en tant que ministre de l’Habitat, survenus en moins de 24 heures, soulèvent des interrogations quant à un éventuel lien avec les révélations faites lors du procès. Cependant, il convient de noter que le lien direct entre ces deux événements n’a pas encore été établi de manière explicite.

Le vol d’armes et la possibilité que celles-ci soient utilisées à des fins criminelles ou terroristes suscitent de vives inquiétudes quant à la sécurité dans le pays. La suite de l’affaire est très attendue par la population et les autorités guinéennes.

Une synthèse de Sambegou Diallo

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